Notre reportage :
La Maison de la Rivière
Sizun (29)
Vendredi 1er octobre, nous sommes allés
à la Maison de la Rivière (musée de leau) à Sizun. Nous avons pris le bateau de
9 heures et nous sommes arrivés au musée vers 10 heures. Nous avons commencé la visite
avec Alban, notre guide pour la journée.
Le matin, nous sommes allés près dune source. Alban nous a
expliqué plein de choses, par exemple comment se fait une tourbière et ce quest la
sphaigne. Ensuite, nous sommes allés près de la rivière, au barrage du Drennec. Là, il
nous a expliqué pourquoi on a construit ce barrage et à quoi il sert. Ensuite, nous
sommes partis manger. Nous avons appris plein de choses sur la pollution, sur les animaux
semi-aquatiques comme la loutre et sur les poissons migrateurs comme le saumon.
Laprès-midi, nous sommes allés visiter le musée. Nous avons
dabord regardé un film. Ensuite, nous sommes partis regarder des animaux, mais pas
des vrais. Puis Alban nous a expliqué combien il fallait de loutres pour faire un
manteau. Il nous a aussi dit que chaque Français utilise 150 litres deau par jour
(vaisselle, bain, etc
) Puis, nous sommes repartis au bateau. Nous avons pris celui
de 16h30.
Nous avons appris plein de choses le 1er octobre 2004 !
Agathe (CM1)
Nous sommes allés dans les Monts dArrée. Nous avons vu une carrière dardoises. Nous sommes allés voir une source. Nous avons vu une plante qui sappelle la sphaigne. Elle peut aspirer vingt fois son volume deau.
Abel (CE1)
Le musée de la rivière
Nous avons pris le bateau de 9h30, puis nous avons
pris le car. Le trajet a duré une heure.
Quand nous sommes arrivés, un monsieur nous a accueillis et nous
sommes repartis aussitôt sur le point le plus haut de la Bretagne, le Roc Trévézel.
Nous sommes descendus voir la source de lElorn. Laprès-midi, nous avons
visité le musée. Nous avons vu un film et des panneaux sur leau et les animaux.
Puis nous sommes rentrés.
Manon et Léa (CM1)
La maison de la rivière
Nous sommes partis au bateau de neuf heures. Nous sommes arrivés et nous avons attendu le monsieur dans une salle. Il est arrivé et nous sommes partis sur le plus haut mont du Finistère. Nous avons vu une petite source. Le monsieur nous a expliqué ce quest la sphaigne, une plante carnivore. Ensuite, nous sommes partis manger dans la salle. Puis, nous sommes partis visiter la Maison de la Rivière. Le monsieur nous a dit quil ne reste plus que mille loutres dans toute la France. Nous sommes allés voir un film. Après, il nous a montré une maquette, puis une autre. On na presque pas vu les aquariums car il était déjà temps de partir.
Clément (CM2)
Rencontre
avec Alban Beaudouard
Animateur et directeur de la Maison de la Rivière à Sizun.
Alban nous a dabord emmenés, en
autocar, jusquà la source de la rivière Elorn dans les Monts dArrée. Il
nous a expliqué ce quest une source, quune source donne ensuite un ruisseau
qui grossit pour devenir une rivière ou un fleuve. En Bretagne, il y a beaucoup de
sources donc beaucoup de rivières. La région des Monts dArrée est la région où
il pleut le plus, car nous sommes à presque 400 mètres du niveau de la mer. Il pleut
beaucoup car nous sommes plus près des nuages. Cest de là que partent beaucoup de
sources qui donnent ensuite les rivières du Finistère.
Nous lui avons aussi posé quelques questions...
Parlez-nous un peu de la sphaigne.
Cest une plante que lon trouve dans les tourbières. Ici, un peu
plus bas, au bord du lac Saint-Michel, il y a des tourbières. Cest grâce à la
sphaigne quelles se forment. Cette plante fonctionne comme une éponge. Elle peut
absorber vingt fois son volume en eau.
Quel rôle joue-t-elle dans la fabrication de la tourbière ?
Pour faire une tourbière, il faut de leau. Quand la sphaigne pourrit,
elle donne de la tourbe. Ce nest pas de la terre. Ça y ressemble, mais cest
entièrement végétal. Quand on la fait sécher, on peut sen servir comme
combustible, comme du bois. Quand on marche sur de la tourbe, on a limpression de
marcher sur un tapis. On sent bien quen dessous, il y a de leau. La tourbe a
plus de 10 000 ans. Elle est donc constituée de sphaignes en fin de vie.
Est-ce quon trouve aussi des plantes carnivores dans les
tourbières ?
Oui. Nous trouvons notamment la droséra. Ces plantes ont pu
sadapter ici. Elles ne se nourrissent pas comme les autres plantes. Elles capturent
des insectes qui leur fournissent les éléments nutritifs dont elles ont besoin.
Y a-t-il dautres plantes que lon trouve dans les
tourbières ?
Oui. Il y a une fougère un peu particulière. Elle sappelle losmonde
royale. Cest une plante protégée. On na pas le droit de la cueillir.
Alban nous emmène ensuite quatre kilomètres plus bas, sur la rivière Elorn, au barrage du Drennec.
Pourquoi a-t-on construit ce barrage ?
En 1976, il y a eu une très grande sécheresse. Et, dans le Finistère, on a
manqué deau. Pour éviter que cela se reproduise, on a décidé de stocker de
leau. Cest comme un réservoir dessence. Le lac sert de réservoir.
Quelle est la surface de ce lac ?
Le lac fait 110 hectares cest-à -dire à peu près 100 terrains de
football mis côte à côte.
Que fait-on avec cette eau ?
On la lâche dans la rivière. Leau va ensuite y être pompée pour
fournir les habitants en eau.
Combien de personnes dépendent de ce lac ?
400 000 habitants, cest à dire un Finistérien sur trois, dépend de
ce lac. Contrairement au barrage de Saint-Michel à Brennélis qui servait à produire de
lélectricité, celui-ci ne sert que de réservoir deau.
Comment cette eau est-elle pompée ?
A Landerneau, il y a une grosse usine qui pompe leau de la rivière
pour la redistribuer ensuite. La distribution va jusquà Brest.
Ce lac est-il profond ?
Oui. Il fait 25 mètres de profondeur et contient 8 700 000 mètres cubes
deau.
Combien de temps a-t-il fallu pour le construire ?
Il a fallu quatre ans de travaux. Quand on ouvre les vannes, le débit est de
500 litres en une seconde. Cela peut aller jusquà 2 000 litres par secondes.
Y a-t-il beaucoup de poissons dans le lac ?
Oui. Leau est très pure. On trouve des truites fario. Il ny a
pas de saumon car ils restent aux pieds du barrage. Ils ne peuvent pas faire les quatre
derniers kilomètres qui les mèneraient jusquà leur lieu de ponte. Nous
navons pas descaliers à poissons comme on en a mis au pied des grands
barrages car cela coûte trop cher. Alors on prélève les ufs de la femelle et on
les laisse se développer en pisciculture.
Est-ce quon vide parfois le lac ?
Oui. Cest un lac artificiel. Donc il est entièrement géré par
lhomme. On le vide tous les dix ans pour vérifier que tout est bien en place. Au
fond, il y a quatre maisons et un pont qui étaient là avant quon inonde cette
vallée.
Comment le remplit-on à nouveau ?
Cest la pluie qui le remplit. On aide un peu la nature en remettant des
truites fario.
Quand aura lieu la prochaine vidange ?
Elle aura lieu en 2006.
Est-ce que leau de lElorn est de bonne qualité ?
Ici, oui. Il y a moins de 10 milligrammes de nitrates par litre. Mais,
arrivée à Landerneau, elle contient déjà 45 mg par litre. Pour quelle soit
potable, elle ne doit pas dépasser 50 mg.
Y a-t-il dautres moyens de salimenter en eau ?
En Bretagne, la quasi-totalité de leau vient des rivières. Dans
dautres endroits de France, elle peut être directement pompée dans les nappes
phréatiques.
Pourquoi ny a-t-il pas besoin de le faire en Bretagne ?
Parce que le toit de la Bretagne qui se situe à 380 mètres du niveau de la
mer retient beaucoup de nuages. Donc il pleut souvent. Cela donne beaucoup de sources.
Quels autres poissons peut-on trouver ?
Ici, à louest de la Bretagne, les rivières sont rapides car elles
descendent de la montagne. Leau est bien oxygénée. Plus il y a de bulles, plus il
y a de loxygène. Ce sont les salmonidés, comme la truite et le saumon, qui aiment
ces eaux vives. A lest de la Bretagne, il ny a pas de montagne. Les rivières
sont plus calmes. Cest le domaine de la carpe, du brochet, de la perche et de la
brème.
Il doit y avoir de nombreux oiseaux pêcheurs alors
Oui. Ici on trouve le héron cendré, laigrette, le martin pêcheur qui
peut plonger trois ou quatre mètres sous leau, le grand cormoran. Celui-là est
très gourmand. Il remonte les rivières depuis la mer. Pour lui, le lac du Drennec,
cest le restaurant. Cest dailleurs un problème pour les pisciculteurs
car il va se servir là aussi. On trouve aussi un aigle pêcheur. Cest le balbuzard
pêcheur qui vient ici chaque année. Il fait plus de 2 mètres denvergure.
Et les mammifères ?
On a réintroduit le castor tout près dici. Le castor fait comme
lhomme. Il construit un barrage quand leau descend. Comme cela, il a toujours
de leau. Cela lui permet davoir toujours lentrée de sa hutte sous
leau. Il se protège ainsi des renards et autres prédateurs. On trouve aussi la
musaraigne aquatique et la loutre. La loutre revient. Cela veut dire quici
leau est très pure car elle ne supporte pas une eau polluée.
Propos recueillis par toute la classe.